Comte de Leicester
Le titre de comte de Leicester[1] fut créé sept fois, la première fois au XIIe siècle dans la pairie d'Angleterre (aujourd'hui éteint) ; après l’acte d’Union de 1707, il est devenu un titre de la pairie du Royaume-Uni, le dernier ayant été créé en 1837. Le siège du comte est à Holkham Hall, près de Wells-next-the-Sea (Norfolkshire).
Histoire du titre
Première création (1107)
- 1107-1118 : Robert Ier de Beaumont († 1118), fils de Roger de Beaumont et d'Adeline de Meulan ;
Les comtes de Leicester de la famille de Beaumont se servent dans leurs armes de l'échiqueté de Vermandois, semble-t-il le premier emblème utilisé à la naissance des armoiries, qui est porté par sept familles au XIIIe siècle et qui affiche la fierté d'appartenir à un lignage qui, par l'intermédiaire d'Adélaïde de Vermandois épouse de Hugues Ier de Vermandois, est d'ascendance carolingienne[2],[3].
- 1118-1168 : Robert II de Beaumont dit le Bossu (1104 – 1168). Fils du précédent ;
- 1168-1190 : Robert III de Beaumont dit Blanches mains († 1190). Fils du précédent ;
- 1190-1204 : Robert IV de Beaumont dit Robert FitzPernel († 1204). Fils du précédent ;
- 1204-1218 : Simon IV de Montfort († 1218), fils de Simon III de Montfort et d'Amicie de Beaumont, fille de Robert III de Beaumont ;
- 1218-1239 : Amaury VI de Montfort (1192 † 1241). Fils du précédent :
- 1239-1265 : Simon V de Montfort (1208 – 1265). Frère du précédent.
Titre confisqué en 1265.
Deuxième création (1265)
- 1265-1296 : Edmond de Lancastre (1245 – 1296), comte de Lancastre. Second fils du roi Henri III d'Angleterre ;
- 1296-1322 : Thomas de Lancastre (1278 – 1322), comte de Lancastre. Fils du précédent.
Titre confisqué en 1322.
- 1327-1345 : Henry de Lancastre (1281 – 1345), comte de Lancastre. Frère du précédent ;
- 1345-1361 : Henry de Grosmont († 1361), comte de Lancastre, Lincoln, Derby, puis duc de Lancastre. Fils du précédent ;
- 1361-1399 : Jean de Gand (1340 – 1399), comte de Lancastre, Richmond, Derby et Leicester, puis duc de Lancastre. Fils du roi Édouard III d'Angleterre, époux de Blanche, fille du précédent ;
- 1399 : Henri Bolingbroke (1367 – 1413), comte de Lancastre, Derby, Lincoln, Northampton, et duc d'Hereford et de Lancastre. Fils du précédent. Devint Henri IV en 1399.
Retour à la couronne en 1399.
Troisième création (1564)
- 1564-1588 : Robert Dudley (1532 – 1588), fils de John Dudley.
Quatrième création (1618)
- 1618-1626 : Robert Sidney († 1626) ;
- 1626-1677 : Robert Sidney († 1677) ;
- 1677-1698 : Philip Sidney († 1698) ;
- 1698-1702 : Robert Sidney († 1702) ;
- 1702-1705 : Philip Sidney (en) († 1705) ;
- 1705-1737 : John Sidney († 1737) ;
- 1737-1743 : Jocelyn Sidney († 1743).
Cinquième création (1744)
Sixième création (1784)
Septième création (1837)
Le titre est renommé en comte de Leicester d'Holkham et coexiste avec celui de comte de Leicester jusqu'à la mort de George III Townshend en 1855.
- 1837-1842 : Thomas William Coke (1754 – 1842) ;
- 1842-1909 : Thomas William Coke (1822 – 1909) ;
- 1909-1941 : Thomas William Coke (1848 – 1941) ;
- 1941-1949 : Thomas William Coke (1880 – 1949) ;
- 1949-1976 : Thomas William Edward Coke (1908 – 1976) ;
- 1976-1994 : Anthony Louis Lovel Coke (1909 – 1994) ;
- 1994-2015: Edward Douglas Coke (1936 – 2015) ;
- depuis 2015 : Thomas Edward Coke (né en 1965).
Hériter apparent : son fils Edward Horatio Coke, vicomte Coke (né en 2003).
Voir aussi
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Earl of Leicester » (voir la liste des auteurs).
- ↑ prononcer Lester
- ↑ (de) Lutz Fenske, « Adel und Rittertum im Spiegel früher heraldischer Formen und deren Entwicklung », dans Josef Fleckenstein (éd.), Das ritterliche Turnier im Mittelalter. Beiträge zu einer vergleichenden Formen- und Verhaltensgeschichte des Rittertums, Göttingen, (lire en ligne), p. 75-160.
- ↑ Jean-François Nieus, « L'invention des armoiries en contexte. Haute aristocratie, identités familiales et culture chevaleresque entre France et Angleterre. 1100-1160 », Journal des savants, vol. 1, no 1, , p. 93–155 (DOI 10.3406/jds.2017.6387, lire en ligne).
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